Extrait du carnet de voyage
Réveil à 7 heures – petit déjeuner – remplissage des gourdes – départ à 8 heures. 8h05 : première aventure, se déchausser pour grimper dans un bateau qui nous fera traverser la rivière TAHAN. Le terrain abrupt et glissant rend notre départ folklorique. Les sacs sont déjà crottés de boue et cela a pris 1/2 heure pour atteindre l’autre rive.
Dans ce milieu qui nous est étranger, nous avançons avec une certaine retenue. Au début, nous évitons tout contact avec ce monde végétal putride . Nous faisons attention où nous posons les pieds et les mains. Mais à la première glissade, nous nous rattrapons, là à une branche rongée par les moisissures, ici à des fougères garnies de colonnes de fourmis. Malgré nous, la jungle nous oblige à nous adapter à elle.
près une horrible escalade, notre guide, qui fait tout pieds nus, propose une halte. C’est le moment des présentations. Il se nomme Prado et parle un peu de malais.
Il allume une cigarette qu’il fabrique avec une feuille ramassée et un peu de tabac extrait de sa poche.
Une odeur âcre s’échappe dans cet univers chlorophyllien. Prado est entièrement imprégné par cet effluve.
Notre compagnon de voyage possède peu de chose: un teeshirt, un short, un peigne, un pahan (sorte de machette) , un petit sac et bien sûr, son tabac.
Une odeur âcre s’échappe dans cet univers chlorophyllien. Prado est entièrement imprégné par cet effluve.
Prado garde toujours son rythme. Il se nourrit de fruits de la jungle que nous ne connaissons pas. A chaque fois que je lui en montre un, il fait « non » de la tête. Parfois il s’arrête, tous sens aux aguets. Il scrute le passage, casse un bâton, le lance, puis, nous invite à poursuivre notre marche. Il ne montre aucun signe de fatigue ni d’impatience.
a forêt primaire n’est pas très dense. Nous progressons entre les plantes. Prado marche en tête avec sur le dos un petit sac tressé, ensuite vient Eddy qui porte la tente, je ferme la marche avec les provisions et l’appareil.
Au cours d’une halte, Eddy joue avec un drôle de petit ver qui avance sur sa main. Notre guide prononce alors le mot qui revient invariablement chaque fois qu’on parle du TAMAN NEGARA : leeches.
Malgré que j’ai opté pour le bermuda, elles ne m’ont pas encore attaquée, mais, lors de notre première traversée d’un gué, Eddy en trouve 4 suspendues à ses mollets et j’en arrête une de justesse alors qu’elle tentait de s’introduire dans le trou d’un de mes lacets.
Nous sortons notre contre-offensive le biberon à sel. Moins « baroudeur » que la cigarette des aventuriers hollywoodiens, le sel est néanmoins radical pour se débarrasser des sangsues.
Malgré que j’ai opté pour le bermuda, elles ne m’ont pas encore attaquée, mais, lors de notre première traversée d’un gué, Eddy en trouve 4 suspendues à ses mollets et j’en arrête une de justesse alors qu’elle tentait de s’introduire dans le trou d’un de mes lacets.