19 juillet … 5h45 du matin
Le Petra Inn présente, il faut le signaler, un avantage de taille: on le quitte vers 5h45 du matin pour être à 6 heures devant la grille qui ferme l’accès au site. Nous sommes les seuls à attendre pour entrer. Le gardien contrôle mollement notre billet. Cette fois, c’est parti… en route vers de nouvelles aventures ! Le soleil est encore timide et reste collé sur les sommets des collines avoisinantes.
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out comme PALMYRE, sa concurrente, PÉTRA se trouve à la croisée des routes empruntées par les caravanes.
La cité offrait aux marchands venus d’Arabie et du Levant, un point de chute pour se ravitailler en eau et une aire de repos sécurisée. Lieu de transit de marchandises et de denrées, la cité générait de nombreux échanges commerciaux entre des populations en provenance de tous les horizons.
Ce rassemblement cosmopolite favorisa non seulement la redistribution commerciale, mais engendra de nombreuses influences et interactions entre les différentes communautés.
On en trouve d’ailleurs des manifestations dans l’architecture nabatéenne qui s’inspire tant
– des Égyptiens (obélisques, sphinx, moulure dite gorge égyptienne,…)
– des Assyriens (les créneaux de façade,…)
– des Grecs et des Romains (colonnes corinthiennes, frontons, chapiteaux, pilastres, péristyles…)
C’est donc un style syncrétique qui va s’épanouir sur les façades des quelque 680 édifices qui constituent aujourd’hui le site archéologique de Pétra.
Les Nabatéens agrémenteront ces différents apports extérieurs de quelques éléments architecturaux spécifiques comme le fronton entrecoupé ou brisé, les chapiteaux à cornes et l’intégration de motifs décoratifs comme les urnes et les rosettes.
Les édifices de Pétra sont principalement funéraires (tombes), religieux (temples) ou culturel (théâtre / odéon) et majoritairement creusés dans la paroi rocheuse.
Ci-dessous, deux exemples de tombeau: la tombe aux obélisques et le tombeau de la soie(3)
La tombe
aux obélisques
Le long du Wadi Moussa, avant de pénétrer dans le canyon du Siq qui conduit à la Khazneh, on distingue sur la gauche du chemin un édifice qui illustre bien le syncrétisme des styles architecturaux.
es premières lueurs du jour éclaboussent les sommets rocheux. Pétra est comme pétrifiée, fossilisée. Dans ce décor minéral, la nature a du mal à s’éveiller. Seul le craquement des pierrailles sous nos semelles rompt le silence.
Nous profitons pleinement de ces quelques moments durant lesquels, nous sommes seuls à contempler toutes ces merveilles.
Nous nous surprenons à parler à voix basse, tant le silence recouvre les lieux. Aucun autre murmure ne s’élève. Nous nous arrêtons un instant. Aucun bruit de pas ne nous parvient. Nous sommes décidément seuls, …pour l’instant.
Nous savons que dans quelques heures une foule de visiteurs prendra possession du site.
Le sentiment qui m’envahit me rappelle l’enfance. Ces parties de « cache-cache » entre copains, où chacun dans sa cachette attendait fébrilement le moment d’être découvert.
Après nous être longuement attardés, admiratifs devant le Khazeh, nous reprenons notre exploration, par la droite, sur un chemin plus large qui porte le joli nom de « rue des façades ».
À vrai dire, il abrite un grand nombre de tombes, toutes marquées par des encadrements sculptés.
Montage photographiqque composé de 2 photos juxtaposées