Situé sur les bords du Nil, à mi-chemin entre le complexe de Karnak et le temple de Louxor, le Musée expose dans un bâtiment moderne la collection d’objets la mieux mise en valeur qu’il m’ait été donné de voir en Egypte.
J’ai du mal à énumérer ici mes coups de coeur, tant chacune des pièces exposées vaut la peine qu’on s’y attarde. Le montage photographique ci-dessus traduit, assez bien, l’enthousiasme que cet espace à éveillé en moi.
Si je devais quand même suggérer les points forts de la visite, je pointerais:
– Un buste d’Akhénaton – deux momies – un char – une statue de Sobek, la « divinité crocodile » – La tête de la déesse-vache « Merit », représentation d’Hathor provenant de la tombe de Toutankhamon – le collier à trois mouches, en or – une statue de commandeur portant son enseigne ornée d’une tête de Sekhmet – et puis le point d’orgue, la salle dite de la cachette qui regroupe 16 des statues découvertes par hasard dans une cache sous la grande cour à colonnes du Temple de Louxor…
Il y aurait encore bien des choses à ajouter, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir lors de votre passage à Louxor.
Il y aurait encore bien des choses à ajouter, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir lors de votre passage à Louxor.
Trois gros morceaux et de nombreux petits fragments de statue sont découverts dans le temple de Mout au cours de la campagne de fouilles 2002.
Au total, le puzzle de schiste vert ne comptait pas moins de quatre-vingts pièces.
Le scalpel et la brosse
Les divers fragments furent tout d’abord nettoyés à la main. Le scalpel et la brosse permirent d’enlever les dépôts qui recouvraient les différentes pièces.
Les fragments furent ensuite assemblés avec une colle à base de résine visqueuse semi-transparente qui durcit en quelques heures à température ambiante.
Aujourd’hui le résultat de la restauration est exposé au Musée de Louxor.
Le sphinx représenté sous les traits de Toutankhamon(1) devait avoir des avant-bras humains pour maintenir un vase à offrande entre les mains.
On retrouve cette position dans le sphinx exposé au Neues Museum de Berlin(2)
Le Musée de Louqsor possède une statuette (environ 90 cm) d’un homme debout (1) dans la position de la marche, le pied gauche en avant. Torse-nu, il porte un double collier. Il s’agit de la distinction « l’or de l’honneur », décernée par le pharaon pour des services rendus au royaume ou des actes de bravoure sur le champ de bataille. Le personnage porte également à chaque bras, un bracelet de couleur jaune qui figure l’or. Un dernier bracelet entoure le poignet de la main droite. Cette statue ne comporte aucune inscription. Malgré l’honneur qui lui a été rendu, cet homme reste donc dans l’anonymat le plus complet.
Peut-être pas tout-à-fait…
Dans son article « une statue non thébaine au Musée de Louqsor », Marie Grillot propose une piste intéressante… en présentant une seconde statue(2), exposée celle-ci, au Neues Museum de Berlin et qui présente des similitudes avec celle du Musée de Louqsor. Démarche d’autant plus intéressante, que la statue de Berlin possède des inscriptions qui permettent d’établir l’identité du personnage représenté.
Il s’agirait d’un certain « May » ou « Maya », gouverneur et chef des prêtres de la 18e dynastie, sous le règne de Thoutmosis III (1479 – 1425 avant J.-C.). Reste encore à prouver que les statues (1) et (2) représentent bel et bien, la même personne, car les nominés au « Golden Honnor » sont nombreux.
(3) Ce magnifique masque funéraire en toile stuquée peinte, présenté à l’exposition temporaire « Sarcophagi » organisée en 2016 par Les Musées Royaux d’Art et d’Histoire (MRAH) de Bruxelles semble, à première vue appartenir à un personnage féminin. Or, certains spécialistes émettent des réserves à ce sujet étant donné la présence d’un collier d’honneur qui habituellement était attribué à des militaires pour acte de bravoure.
Dans la même salle du Neues Museum de Berlin sont exposés deux autres statues qui possèdent le fameux collier.
(4) Statue en position assise de Men-Technu, éventeur royal au service du pharaon Thoutmosis III – 18e dynastie. La statue a été trouvée à Karnak.
(5) Groupe familial. Au centre Ptah-Mai exerçait une fonction de chef d’administration au sein du clergé, sous le règne de Ramsès II (1279 – 1213 avant J.-C.) – 19e dynastie. La statue provient de Saqqarah.
Découvert en 1859, à Dra Abou el-Naga (région de Louqsor), sur la rive gauche du Nil, dans une cache qui abritait le sarcophage et la momie de la reine Ahhotep I, ce collier à trois mouches d’or faisait partie du matériel funéraire de la défunte.
Les informations concernant Ahhotep sont imprécises. Elle aurait assuré la régence durant la minorité de son fils Ahmosis, au cours d’une période assez troublée, car l’Egypte était sous domination Hyksôs.
A cette époque, le collier à trois mouches en or était une récompense militaire pour fait d’armes exceptionnel.
Découvrez les « affaires » du collier aux mouches d’Ahhotep » sur le site de Marie Grillot : egyptophile.blogspot.be
