À la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, de nombreuses colonies britanniques accèdent à l’indépendance.
Dans la foulée, dès 1948, le Gouvernement de Sa Majesté octroie la nationalité britannique aux ressortissants de ces pays de l’Empire nouvellement indépendants. C’est dans ce contexte d’ouverture, qu’une communauté caraïbe s’installe peu à peu dans
le quartier de Notting Hill, remplaçant la population locale davantage attirée par les quartiers plus aérés de la périphérie de Londres.C’est ainsi que naquit dans les années 60, le premier carnaval caraïbe de Londres, calqué sur celui de l’île de Trinidad. Aujourd’hui, le carnaval de Notting Hill compte parmi les carnavals les plus célèbres au monde. Il attire chaque année des milliers de personnes.
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Le carnaval de Notting Hill se déroule chaque année le dernier week-end du mois d’août. Cela inclus également le lundi qui est le Summer Bank holiday (jour férié).
Il s’agit du plus grand festival de rue de Londres. Il comporte trois jours de festivités au cours desquels la Communauté caribéenne (des Caraïbes) est mise à l’honneur.
Le samedi est généralement consacré au grand concours d’orchestres de steel-band (tambours métalliques ou bidons)
Le dimanche est un jour réservé aux familles, avec un défilé pour les enfants.
La journée du lundi clôture les festivités avec la grande parade traditionnelle dans les rues de Notting Hill.
Il est 9 heures du matin. Les rues latérales déversent une première vague de participants dans la rue principale. On se cherche, on se retrouve, on se rassemble. On prend des nouvelles de ceux qui n’ont pas encore rejoint le groupe. On prend aussi le temps de vérifier les tenues. On ajuste les coiffes, on rectifie son maquillage.
Les jeunes femmes s’observent, se complimentent. L’ambiance est joyeuse mais tendue. Le stress sans doute. Dans quelques heures tout ira mieux. Tout le monde sera alors dans l’action. Chacun aura oublié tous ses tracas.
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Des semi-remorques équipés d’enceintes diffusent des musiques soca, calypso et reggae. Les vibrations des amplis percutent les cages thoraciques.
Les jambes sont les premières à marquer le rythme. Puis os et muscles s’agitent à leur tour et font mouvoir tous les corps. Les reines de Saba modernes partent dans des chorégraphies que leur dicte la musique.
Paillettes et plumes s’agitent. Les visages s’illuminent de sourires. Les paupières d’argent scintillent. La fête commence!
Regarde ici: Visages cerclés de perles adhésives, perruques, maquillages, mitaines en dentelles.
Regarde là: Corsage ruisselant de paillettes d’où déborde le galbe cuivré d’une poitrine.
Regarde encore: Visage d’un homme qui a déjà trop dansé ou trop bu.
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