Aguas Calientes où il ne fait pas si « caliente » que ça.
Des allures de Far West
En ce mois de juillet, Aguas Calientes n’est pas très « caliente ». A vrai dire il y fait même plutôt « frio ».
Coincée entre les montagnes verdoyantes de végétation, l’humidité stagne dans l’air. A la sortie de la gare (qui est bondée) on débouche directement dans un marché qu’il faut traverser avec ses bagages.
Nous prenons la direction des bureaux de IPERU pour faire le plein d’informations et nous achetons déjà le billet pour notre passage vers le site du Machu Picchu que nous avons programmé demain matin.
Nous partons ensuite en quête d’un hôtel. Notre choix se fixe sur le « Machu Picchu Hostal » (pas très original, j’en conviens).
Avec ses constructions anarchiques, Aguas Calientes prend des allures de « ville du Far West » qui a trop vite dû faire face à la ruée des tourites. Tandis que les « pizzerias » s’alignent à la queue leu leu, les blocs de béton se partagent le décor avec la tôle ondulée. Ici, les immeubles s’empilent comme des boîtes à chaussures.
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Des navettes relient Aguas Calientes au site du Machu Picchu. Les départs se succèdent durant toute la journée.
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La ville possède une grande quantité de restaurants. Les bonnes tables y sont rares car il s’agit d’une cuisine qui s’adresse exclusivement à des clients de passage.
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Aguas Calientes est un chantier à ciel ouvert. Pour louer quelques chambres supplémentaires, on élève la maison d’un étage. Durant les travaux, grand-mère prend l’air sur la terrasse.
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Le résultat de ces constructions anarchiques : une ville bric-à-brac.
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La ville ne bat qu’au rythme des groupes de visiteurs qui débarquent tout au long de la journée. Que l’on y vienne en train ou à pied par le chemin de l’Inca, tout le monde se retrouve dans les mêmes endroits.
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Boutiques et restaurants se partagent la ville. Mais ce qui est proposé aux visiteurs n’est pas toujours du meilleur goût.
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Les plats locaux ou typiquement péruviens sont rarement présents sur les cartes des restaurants. A compter le nombre de pizzas au mètre carré on en viendrait à penser que le Pérou fut autrefois une colonie italienne.
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Aguas Calientes est sans nul doute une ville de carton pâte, artificielle comme un décor de théâtre… mais nous sommes heureux d’y être car elle fait partie de l’aventure.
Des sources d’eau chaude
Comme son nom l’indique, Aguas Calientes possède des sources d’eau chaude, ce qui, pour le visiteur de passage est une aubaine s’il veut se réchauffer les os après une journée passée à explorer le site du Machu Picchu situé environ 400 m plus haut.
D’autant que les baños termales sont ouverts au public en soirée.
Nous décidons donc d’y faire un tour. De petites échoppes de locations de serviettes de bain, de maillots et de nus-pieds se sont établies sur le chemin qui mène aux baños. L’entrée coûte 10 NS (Nouveau Sol) par personne, soit environ 3€. Le soleil est couché. Nous empruntons un chemin balisé par quelques luminaires. Nous passons un petit pont à partir duquel nous découvrons les 5 ou 6 piscines.
Il y règne une sacrée ambiance, mais rien n’est vraiment organisé pour mettre ses vêtements et ses valeurs à l’abri.
Les gens font tous trempette dans le même bassin et consomment des pisco sour et des bières. Les consommations s’alignent sur les bords de la piscine. Si la température de l’eau est agréable, l’endroit ne devrait pas attirer les personnes un peu trop aseptisées. Nous décidons d’écourter notre baignade et de nous rendre au bar pour siroter un pisco sour.
Nous terminons la soirée dans un restaurant mexicain qui mérite de conserver son anonymat. Après quoi, nous filons au lit car demain le réveil est prévu à 4h du matin.
Citation du voyageur
Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page.
Saint Augustin