Le moyen le plus rapide de rejoindre l’étape suivante est de prendre un bus pour Glasgow, de descendre à Dundee, et de changer pour un bus direction Glasgow.
Ne chercher pas, c’est l’une des particularités des transports en commun écossais. Stirling est une ville relativement petite et trouver une chambre n’a pas été chose facile. Notre chère liberté nous coûte cher.
En Écosse, en haute saison, il faut accepter certaines concessions, si on souhaite voyager sans réservations.
En l’occurrence, il faudra se contenter d’une chambre d’hôte. J’en vois certains qui haussent le sourcil. Vous vous demandez peut-être pourquoi je n’aime pas loger chez l’habitant. Eh bien, je vous le dis tout net, parce qu’en général, ils veulent trop bien faire. Les hôtes cherchent à savoir ce qui vous ferait plaisir pour le petit déjeuner par exemple. Mais comme il faut bien anticiper pour avoir les produits disponibles, ils vous demandent la veille ce que vous aimeriez manger le lendemain. Et puis, nous, lorsqu’on loge chez des gens, on a toujours peur de déranger, de regarder la télé trop tard, de prendre une douche trop tôt, de rentrer avec des chaussures boueuses ou des vêtements trempés et de reprendre une douche, d’abandonner involontairement des miettes si l’on croque un biscuit… Bref, nous préférons l’anonymat de l’hôtel.
Pourtant, il faut bien reconnaître que cette maison victorienne à de l’allure au «9 Glebe Crescent » (c’est aussi le nom du B&B). La situation est parfaite : très proche du centre médiéval, dans une rue calme bordée de villas. Janice nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Elle nous montre une chambre spacieuse et lumineuse. Et comme je m’y attendais, elle brûle de savoir ce qui nous ferait plaisir pour le petit déjeuner.
Ces préoccupations domestiques réglées, prenons la direction de l’Office du Tourisme.
Première curiosité, le panneau d’accueil du bureau du tourisme.
Nous laissons la visite de cette prison pour un jour pluvieux et partons à la découverte.
Première étape, un paisible cimetière, ensuite par les ruelles la grimpette vers le château de Stirling.
La rue en vieux pavés laisse peu de recul pour admirer une remarquable façade du XVIe. C’est malheureusement tout ce qui reste de Mar’s Wark,un bâtiment dont les matériaux de construction avaient eux-mêmes été extraits
d’une abbaye plus ancienne. Le comte de Mar, régent de James IV et responsable du château proche, se devait d’avoir une habitation sur les hauteurs, mais aussi à la hauteur de son rang. On peut s’en rendre compte grâce à une illustration du XVIIe qui orne la façade.
À l’arrière de la résidence royale, nous empruntons un chemin dans les bois, sur Gowan Hill. Nos pas font fuir les lapins qui se cachent dans les hautes herbes.
Et nous débouchons sur l’ancien lieu de décapitation. Si l’authenticité de la pierre présentée comme « la pierre de décapitation » fait débat, il est par contre certain que les canons de défense judicieusement placés ici sont un ajout tardif. La vue sur la rivière Forth et les alentours n’en demeure pas moins excellente et elle nous permet de repérer le chemin à prendre pour atteindre le pont médiéval.
Ce pont a 500 ans. À l’origine, les petites guérites au milieu étaient couvertes pour abriter le collecteur de taxes.
Les pyramides aux extrémités ont remplacé une arche qui marquait les entrées.
Nous prenons le thé chez Mark and Spencer. Puis nous partons en reconnaissance pour photographier les plus beaux bâtiments et noter l’adresse de quelques restaurants.
Pour ce soir, notre choix est déjà fait puisque c’est curry night au Wheterspoon !