Visite de Florence 2
Visite des chapelles des Médicis
Situées à proximité
de la Cathédrale
Nous quittons la Piazza del Duomo et nous empruntons la rue Borgo San Lorenzo qui nous mène à la Piazza de San Lorenzo.
Nous contournons la Basilique San Lorenzo car l’entrée se fait par l’arrière, sur la Piazza di Madonna degli Aldobrandini.
Un ensemble funéraire fastueux
tout à la gloire de la Maison des Médicis
Les Chapelles des Médicis reflètent la grandeur qu’avait inspiré les membres de cette riche famille florentine à l’époque de la Renaissance italienne.
Initié par Cosme l’Ancien, le complexe funéraire comporte la Chapelle des Princes et la Nouvelle Sacristie.
Pour la « déco », les Médicis n’ont pas lésiné. Marbres, porphyre, albâtre, jaspe, lapis-lazuli se conjuguent pour former des compositions géométriques. La technique de « pietra dura » (marqueteries de pierres) permet de créer une multitude de motifs : blasons, motifs floraux, etc.
La Chapelle
des Princes
La coupole
A
nnexée à la Basilique San Lorenzo, la Chapelle des Princes abrite les cénotaphes (sarcophages vides) de six Grands Ducs de Toscane. Les dépouilles se trouvent, quant à elles, dans la crypte située sous la chapelle.
Au moment de pénétrer dans la Chapelle des Princes, on se sent écraser par le volume et la matière. La salle de base octogonale s’élève à une soixantaine de mètres vers une coupole dont le centre diffuse une lumière céleste. Les murs sont recouverts de marbres précieux. Sur les cénotaphes constitués de granit et de porphyre repose la couronne des Grands-Ducs. Le style baroque marquera l’histoire de Florence du XVe au XVIIIe siècle.
La coupole est recouverte de fresques représentant des scènes tirées de la Bible (Adam et Eve mangeant le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Eve chassés du Jardin d’Éden, Caïn tuant son frère Abel, naissance de Jésus, crucifixion du Christ, résurrection du Christ, etc ) .
Les fresques sont plus tardives, elles datent de la première moitié du XIXe.
À l’origine, il était prévu de revêtir l’intérieur de la coupole de lapis-lazuli orné de motifs floraux en bronze doré. Mais avec la disparition de la dynastie des Médicis, le projet initial fut abandonné.
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La Nouvelle Sacristie
Nous suivons un étroit passage pour aboutir à la Nouvelle Sacristie qui fut conçue par Michel-Ange. La construction en fut commanditée par les papes Médicis Léon X et Clément VII. La sobriété de la Nouvelle Sacristie contraste avec le style exubérant de la Chapelle des Princes. Dans son projet, Michel-Ange donne à la sculpture la place prépondérante.
Les tombeaux monumentaux de Julien et de Laurent se font face.
Au-dessus d’un catafalque, chaque cénotaphe accueille deux figures nues qui s’étendent sur le couvercle curviligne. La partie supérieure comporte trois niches.
Seule, celle du centre abrite une sculpture du défunt magnifié.
Julien et Laurent apparaissent ici en militaires romains, afin de souligner la position dirigeante de la Maison des Médicis.
Si la statue de Julien porte le regard en direction de l’autel, celle de Laurent adopte une attitude pensive.
Le tombeau de Julien de Médicis
Sous la statue de Julien représenté en militaire romain deux personnages sont allongés sur le couvercle du cénotaphe. À gauche, se tient une femme portant un diadème (1) en forme de croissant de lune encerclant une étoile. Entre la cuisse et la jambe se dresse une chouette (3).
Le pied repose sur une gerbe de blé (4).
Un masque (2) est posé à ses côtés. Tous ces symboles s’associent pour incarner la Nuit.
À droite, un homme au visage inachevé représente le Jour.
Une frise (6) souligne l’enfilade des trois niches.
Le tombeau de Laurent de Médicis
Sur le cénotaphe de Laurent Le Magnifique, l’homme au visage non poli et la femme représentent, dans l’ordre, le Crépuscule et l’Aurore.
On constate que certaines sculptures sont inachevées. Le chantier connut plusieurs périodes d’interruption, suite aux mouvances politiques d’une part et aux autres chantiers qui requéraient la présence de Michel-Ange d’autre part.
En 1534 Michel-Ange s’attelle au dôme de la Basilique Saint-Pierre et à la Chapelle Sixtine à Rome.
Plafond de la Nouvelle Sacristie
Un troisième tombeau inachevé
Le projet d’un double tombeau ne sera jamais achevé.
Il s’agissait d’élever un monument funéraire commun à Laurent le Magnifique et à son frère Julien de Médicis. Trois sculptures devaient surmonter le tombeau. Au centre la « Madone à l’Enfant » est l’œuvre de Michel-Ange. À gauche, Saint-Cosme est attribué à Giovan Angelo da Montorsoli. À droite, Saint-Damien fut sculpté par Raffaello da Montelupo.
La chambre secrète de Michel-Ange
À gauche de l’autel, une porte donne accès à une cache. Une trappe dans le sol ouvre sur un escalier. Sous la Sacristie des Médicis, une cave à charbon servit de chambre secrète à Michel-Ange en 1530. Il put ainsi se soustraire à la vengeance d’Alexandre de Médicis qui l’avait pris en aversion. Grâce aux lucarnes de la cave où il s’était réfugié, l’artiste pouvait surveiller les mouvements de la rue.
En 2018, cette chambre n’était malheureusement pas accessible au public.
Pour plus d’informations concernant ce que l’on a découvert dans la chambre secrète, je vous renvoie à l’article du National Geographic de Claudia Kalb superbement illustré par les photographies de Paolo Woods « CLIC »
Mais aussi vers le site d’Ali di Firenze « CLIC »
RESSOURCES
- Magazine HISTOIRE & CIVILISATIONS – Le Monde et National Geographic – N° 19 Juillet – Août 2016
Article « Laurent Le Magnifique » L’art florentin de la politique – de Jean-Joël Brégeon – Historien - Magazine HISTOIRE & CIVILISATIONS – Le Monde et National Geographic – N° 37 Mars 2018
Article « Et le Duomo rejoignit le ciel – André Larané (www.herodote.net) - Site Internet Florence Museum
- Site Internet PANORAMA DE L’ART – Tombeaux des Médicis
À VOUS DE CHOISIR