Il faut garder à l’esprit que le carnaval est une parenthèse à l’intérieur de laquelle, la plupart des participants s’autorisent des comportements qu’ils réfrènent habituellement.
Si à Binche, les Gilles lancent des oranges dans la foule, au carnaval de Notting Hill, on s’asperge de peinture.
C’est la raison pour laquelle les façades des maisons situées sur le parcours du cortège, sont protégées de palissades et de panneaux qui portent encore les stigmates des années passées.
(voir ci-dessous l’établissement du numéro 96)
Toutes ces « oeuvres » anonymes, confèrent au quartier, durant ces trois jours, un petit air « street art zone ».
Cela dit, les groupes qui lancent de la peinture sont canalisés dans certains tronçons du défilé et ne s’en prennent, semble-t-il, jamais aux participants costumés.
Les jets de peinture n’ont pas été autorisés lors de l’édition 2024.
Faut-il considérer le carnaval comme une expression artistique au même titre que l’art événementiel?
Au cours de cette mise en page, des associations d’images me sont venues à l’esprit.
Double regard entre les scènes du carnaval et certains détails de tableaux de grands maîtres de la peinture. Je me suis donc permis de partager avec vous cette juxtaposition de personnages hors normes, visions tantôt réelles, tantôt hallucinées.
Même la buvette ambulante semble être un prolongement de « la Barque de Dante » de Delacroix … avec peut-être une petite référence au « Radeau de La Méduse » de Géricault
Chaque année, durant trois jours, ce quartier de l’ouest de Londres, connaît une atmosphère débridée. Les rues de Notting Hill sont alors envahies par des milliers de visiteurs qui se sont déplacés pour participer au deuxième plus grand carnaval au monde après Rio.
En 2024, c’est quelque 7000 policiers qui ont été chargés d’encadrer l’événement. Sécuriser un festival de rue de cette ampleur n’est pas une mince affaire.
Si tout est mis en oeuvre pour maintenir l’ordre dans un climat festif, force est de constater que les actes
Si tout est mis en oeuvre pour maintenir l’ordre dans un climat festif, force est de constater que les actes
violence et les débordements y ont malheureusement leur place.
Le bilan pour l’édition 2024 vient confirmer ce constat.
On dénombre pas moins de trois personnes poignardées, une quinzaine de policiers blessés et 90 arrestations au cours de la journée du dimanche.
Comme le dit un ancien adage: « l’excès nuit en tout ». Qui est tout aussitôt contredit par celui qui prétend que « plus on est fou et plus on rit »
On dénombre pas moins de trois personnes poignardées, une quinzaine de policiers blessés et 90 arrestations au cours de la journée du dimanche.