Visiter le Temple de la Dent en période de Perahera permet de s’imprégner de la ferveur religieuse des Cingalais. L’endroit connaît durant ces dix jours une activité toute particulière. Les éléphants qui participent au cortège sont cantonnés dans l’enceinte du Temple. C’est ainsi que l’on peut y voir les cornacs s’afférer à la toilette des pachydermes…
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Nous partons à la découverte des acteurs de cette grande féerie. Dans l’enceinte du Temple de la Dent, nous rencontrons plusieurs groupes folkloriques organisés en associations. Nous partageons quelques instants avec les danseurs de Kandy. L’un d’eux acceptera volontiers que nous photographions les étapes de son habillage. …
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Les éléphants participent en grand nombre à la procession de la Perahera. La journée, ils sont regroupés dans l’enceinte du Temple de la Dent et aux alentours.
Mis à part le bain, leur activité essentielle de la journée consiste à « mâchouiller » une grande quantité de feuilles. Nous échangeons quelques mots avec les cornacs qui parlent un peu l’anglais.
Ils viennent tous de la campagne. Certains ont fait un long chemin pour participer, dix jours durant, aux cortèges avec leur animal. Ils passent la nuit à proximité de leur bête, dans une tente improvisée, faite de feuilles. (Voir photo ci-dessus)
Un étrange rituel :
« Passer trois fois entre les pattes et sous la trompe d’un éléphant »
En Asie, de nombreuses superstitions et croyances sont attachées à l’éléphant. Passer sous le ventre d’un éléphant est un acte symbolique dont le sens nous échappe. D’après certaines sources, il semblerait que ce rituel confèrerait vigueur et longue vie, plus particulièrement aux jeunes enfants et chez les femmes enceintes.
Le cornac se charge d’accompagner « le candidat à la longue vie » en passant avec lui sous le ventre du pachyderme.
Prix de l’opération 100 Rs pour un enfant cingalais, 200 Rs pour une touriste adulte.
Véro ne peut résister à l’envie d’expérimenter cet étrange rituel, bien qu’elle ne soit pas enceinte!
Les cornacs sont sollicités par les familles pour effectuer ce rituel: passer avec leur enfant à trois reprises entre les pattes antérieures et postérieures de l’éléphant, dans le sens opposé des aiguilles de la montre.
Au dernier passage, le cornac place la tête du bambin contre le corps de l’animal.
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Le cornac emporte par trois fois l’enfant sous le ventre de l’éléphant.
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Rite de l’éléphant au Sri Lanka. Le cornac entraîne par trois fois l’enfant entre les pattes du pachyderme.
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Rite de l’éléphant au Sri Lanka. Véro et le cornac.
L’éléphant demande beaucoup de soins et d’attention. Le cornac le conduit à la fontaine pour lui permettre de s’abreuver. A l’aide de sa trompe, l’animal profitera de l’aubaine pour s’asperger le corps tout entier. Mieux vaut garder ses distances si l’on ne veut pas bénéficier de ses ablutions, car chaque plein d’eau de sa trompe peut contenir entre 4 et 8 litres de liquide.
Le toilettage d’un pachyderme n’est pas une mince affaire. Couché sur le flanc, l’éléphant se laisse laver à grandes eaux et récurer les moindres plis de sa peau à l’aide d’un morceau de noix de coco. Il faudra souvent plus de deux bras pour venir à bout du toilettage, surtout qu’il faut le nettoyer sur toutes ses faces. Un petit rinçage de bouche pour la finition et le voilà comme un sou neuf. Il ne reste plus qu’à l’habiller pour la procession.
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Le cornac conduit son éléphant à la fontaine pour qu’il s’abreuve.
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L’éléphant s’abreuve à la fontaine.
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L’éléphant consomme une centaine de litres d’eau par jour.
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L’éléphant boit à la fontaine.
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L’éléphant s’asperge d’eau. La trompe peut contenir jusqu’à une dizaine de litres.
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L’éléphant déverse des litres d’eau à l’aide de sa trompe.
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L’éléphant s’asperge à la fontaine.
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L’éléphant s’asperge à la fontaine
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L’éléphant à la fontaine.
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L’éléphant quitte la fontaine et laisse la place pour le suivant.
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Le cornac conduit à présent l’éléphant dans l’enceinte du Temple de la Dent.
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Léléphant prend le chemin du retour.
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Un peu partout, tout autour du Temple, des cornacs lavent des éléphants.
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Le toilettage des éléphants.
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Les cornacs s’activent à la tâche.
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On lave à grandes eaux. L’éléphant, couché sur le flanc, se laisse faire.
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Il faudra plus de deux bras pour arriver au bout du grand nettoyage.
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Le cornac nettoie jusqu’au moindre pli de la peau.
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(détail)
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Lavage à l’eau et grattage à la pulpe de noix de coco.
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(détail)
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Toilettage de l’éléphant (détail)
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Toilette de l’éléphant à l’aide d’un bout de noix de coco.
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Pour la finition, on rince la bouche de l’éléphant à l’aide du tuyau d’arrosage.
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La toilette se termine. Encore un dernier petit coup et l’éléphant sera prêt à endosser son costume de parade.
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On se lève! La toilette est terminée. Il ne reste plus qu’à se laisser sécher au soleil.
Nous passons une tête dans la nouvelle salle située à l’arrière du Temple de la Dent. Initiative heureuse, puisque nous y découvrons un atelier de couture chargé de la confection des tenues que les éléphants endosseront pour la Perahera.
Les couturiers effectuent les dernières retouches aux costumes en y intégrant de petites lampes led qui suivent les motifs des broderies.