Ou comment trouver une auberge bien située et suffisamment sérieuse que pour envoyer un chauffeur à l’aéroport à 2 heures du matin?
E n matière de sérieux, la réputation des Suisses n’est plus à faire et j’avoue que l’adresse en « .ch » a influencé mon choix. Nous avons donc pris contact avec le Poulagou qui se vante d’être en bordure de plage à proximité de l’aéroport. A la sortie de la salle des bagages, 3 gars portent des pancartes, mais rien pour nous. Plus loin après les rayons x, je lis NOVOTEL, RADISSON …et je pense : ai-je bien fait de délaisser ces noms connus ?
Enfin à l’extérieur, parmi toutes les personnes retenues par des barrières, je reconnais notre nom écrit à la main sur un panneau et c’est un soulagement. Le véhicule dans lequel nous embarquons a vécu son premier salon de l’auto dans les années 70. Assez vite nous sommes plongés dans l’obscurité totale car nous venons de bifurquer sur un chemin en terre garni de nids de poules. Au bout de la piste, il fait nuit noire une forte odeur de poissons accompagne le bruit de la mer.
Le chauffeur s’arrête, il sort les bagages et me dit : « tiens çà toi !» en me tendant la pancarte avec nos noms. Il ouvre une porte et au lieu de la réception attendue, je distingue une grosse carcasse jaune. Il ordonne : « attends ! » et s’avance derrière la chose à la lueur de son téléphone portable. Un grondement retenti, presque aussitôt des lumières s’allument et nous comprenons qu’il vient de brancher un antique groupe électrogène pour nous accueillir. A ma demande, on apporte de l’eau et nous rampons sans plus attendre sous la moustiquaire avec le ventillo à fond.