es néophytes que nous sommes en la matière ne peuvent évaluer ni les risques, ni les dangers potentiels d’une telle entreprise.
Sans la rencontre des Casadevall père et fils, nous n’aurions sans doute jamais tenté l’ascension du banda Api, à ce moment là.
L’éruption avait modifié le terrain. Crevasses et coulées de lave avaient gommé les anciens passages vers le sommet.
Propulsées dans les airs, les bombes volcaniques étaient retombées sur les pentes, les rendant plus accidentées.
Des flancs du volcan s’élevaient des fumées, des nappes de vapeurs.
Tommy en expliqua la raison.
Si la langue de lave s’est refroidie en surface, elle atteint encore de hautes températures sous la couche solidifiée. Des troncs d’arbre sont toujours en train de se consumer.
Mais dans la plupart des cas, ce que l’on pense être des gaz, n’est en réalité que de la vapeur d’eau.
Les vents de mousson apportent, en cette saison, de grandes quantités de pluies.
Lorsque cette eau entre en contact avec des matières incandescentes, elle se transforme quasi instantanément en vapeur qui s’échappe des pentes du volcan.
Lorsque cette eau entre en contact avec des matières incandescentes, elle se transforme quasi instantanément en vapeur qui s’échappe des pentes du volcan.
Extrait du carnet de voyage
Le départ est fixé à 7h30. Un canot à moteur nous amène de l’autre côté. Nous accostons à l’endroit où seules trois maisons ont échappé à la coulée de lave. L’eau de mer est chaude au point de ne pouvoir y laisser sa main plus de quelques secondes. Le grand « badaboum » a eu lieu vers 6 heures du matin. Heureusement, la population fut évacuée à temps. Nous grimpons par un petit sentier, dans une forêt de bambou où Tom (65 ans) le père de Tommy… (ne pas confondre le père « Tom » avec son fils « Tommy », le géologue)…nous coupe un solide stick pour faciliter notre ascension.
Nous traversons ensuite une zone de jardins abandonnés. Ananas et manioc poussent en désordre. Les Indonésiens n’aiment pas revenir ici, même pour sauver leur récolte. Ils ont peur. Petit à petit le terrain devient plus accidenté.
A 200 mètres, nous bifurquons et nous entrons dans un champ de cendres. Nous nous dirigeons vers la fracture principale pour y prendre quelques mesures de température. Tommy mesure 250 degrés dans un rocher. Pour les néophytes que nous sommes, le volcan semble encore en grande activité, car il y a des fumerolles qui s’échappent de partout. On a l’impression d’évoluer sur une bouilloire. Tommy nous explique qu’en réalité, si la surface est déjà froide, la couche interne ne refroidit que très progressivement. Lorsqu’il se met à pleuvoir, l’eau qui pénètre dans les fissures du sol se met à bouillir et provoque des dégagements de vapeur d’eau. Parfois aussi, des arbres ou d’autres débris continuent à se consumer lentement dans le sous-sol.
Régulièrement, Tommy s’arrête pour sonder la température du sous-sol et prélève des échantillons de roches qu’il entasse dans un sac de toile.
La progression vers le sommet s’effectue lentement car il y a beaucoup d’observations à faire.
Nous découvrons une fracture dans le sol. A certains endroits, elle atteint plusieurs mètres de large.
Pris par l’excitation de la découverte, nous nous rendons pas compte immédiatement que nous sommes complètement entourés de nappes de vapeur. La vapeur est partout. Nous nous distinguons à peine.
Les bombes volcaniques atteignent environ 1 mètre de diamètre.
Tommy nous montre les trous que forment les bombes au moment où elles percutent le sol.
Les derniers mètres sont difficiles à parcourir. Nous ne pourrons pas descendre par le même chemin, nous annonce Tommy.
Le terrain est trop accidenté. Sur certains tronçons nous avons dû nous aider des mains au cours de l’ascension.
Au sommet, il fait froid et nuageux. Nous avançons autour du cratère en file indienne.
Lorsque le passage se fait plus étroit ou plus difficile, nous nous aidons les uns les autres.
Le terrain est trop accidenté. Sur certains tronçons nous avons dû nous aider des mains au cours de l’ascension.
Au sommet, il fait froid et nuageux. Nous avançons autour du cratère en file indienne.
Lorsque le passage se fait plus étroit ou plus difficile, nous nous aidons les uns les autres.
Certains passages sont vraiment très étroits et nous devons jouer les équilibristes sur la crête du cratère en faisant blondin entre la pente extérieure du volcan et le gouffre intérieur. Eddy n’est pas rassuré. Pour ne pas basculer dans le vide, il nous faut parfois progresser en s’asseyant dans les cendres. Il faut toujours scruter le relief car le terrain a subi un énorme choc à cause de l’éruption. Nous nous éloignons parfois du bord car il est en surplomb au-dessus du vide et le sol laisse apparaître des fissures.
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Un canot à moteur nous emmène au pied du volcan.
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Le volcan Banda Api, trois mois après son éruption de 1988.
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Ascension du volcan Banda Api trois mois après son éruption en 1988.
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L’ascension du volcan Banda Api trois mois après son éruption en 1988.
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Nous empruntons un sentier qui traverse des jardins abandonnés (ananas et manioc).
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Notre équipée sur les pentes du volcan Banda Api.
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Notre équipée sur les pentes du volcan Banda Api.
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Sondage de la température du sous-sol.
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Crevasse dans la roche.
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Les pentes du volcan sont dévastées. Les arbres calcinés sont les derniers témoins du séisme.
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Les vapeurs d’eau s’élèvent des pentes du volcan.
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Des arbres et d’autres débris continuent à se consumer lentement .
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Pour les néophytes que nous sommes, le volcan semble encore en grande activité, car il y a des fumerolles qui s’échappent de partout.
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Ascension du volcan Banda Api trois mois après son éruption.
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Les derniers mètres sont difficiles à parcourir.
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Notre équipée pousuit l’ascension du volcan.
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Nous approchons du sommet. Tommy et les deux Indonésiens en tête.
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Tommy au sommet du Banda Api.
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Une petite pause avant de poursuivre l’exploration.
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Partout la même désolation à perte de vue.
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Sur les bords du cratère.
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Le terrain est dévasté. Le relief a subi un énorme choc à cause de l’éruption.
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Tom contemple le cratère.
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Au sommet, il fait froid et nuageux. Nous avançons autour du cratère en file indienne.