Bhodi Tahtaung : A la découverte d’un immense Bouddha
Les nombres entre parenthèses renvoient vers le plan du site situé au bas de la page
E n cette chaude journée de mousson nous avons engagé un chauffeur pour nous conduire jusqu’au Bouddha de 32 étages (1). Sa silhouette joue avec le paysage sur la route sinueuse que nous empruntons. Au passage, je note la vision étonnante de classes d’informatique aménagées dans des huttes en bambou. Il faut dire que nous traversons le campus d’une université. Le véhicule s’immobilise au milieu de baraques de nourriture. D’un signe de la tête notre conducteur nous indique un passage entre les échoppes. Assez rapidement, nous atteignons un chedi doré (6) dont nous entreprenons l’escalade par un passage intérieur. De la terrasse on mesure mieux l’étendue du site. Une demi-journée ne permettra pas de parcourir l’ensemble.
Sans perdre un instant, nous rejoignons l’escalier couvert et bordé de boutiques qui conduit au Bouddha couché (2).
Sa présence est tellement imposante que les visiteurs, tous asiatiques, hésitent à se promener sur la grande esplanade. Tout au plus osent-ils s’avancer de quelques pas, le temps de prendre la pose pour une photo. Cette première statue abrite un temple dans la tête du Bouddha, tandis que ses pieds sont percés d’une fenêtre d’où je fais signe à Eddy resté à l’extérieur.
Juste après, nous traversons un chemin et plus rien ne nous sépare de LAYKYUN SETKYAR (1). Un large escalier mène au socle qui, à lui seul, s’élève sur 4 étages. C’est la dernière chance de voir l’air libre.
Sa présence est tellement imposante que les visiteurs, tous asiatiques, hésitent à se promener sur la grande esplanade. Tout au plus osent-ils s’avancer de quelques pas, le temps de prendre la pose pour une photo. Cette première statue abrite un temple dans la tête du Bouddha, tandis que ses pieds sont percés d’une fenêtre d’où je fais signe à Eddy resté à l’extérieur.
Juste après, nous traversons un chemin et plus rien ne nous sépare de LAYKYUN SETKYAR (1). Un large escalier mène au socle qui, à lui seul, s’élève sur 4 étages. C’est la dernière chance de voir l’air libre.
Ensuite commence une ascension monotone.
A chaque étage, des expositions : ici, des statues envoyées par les congrégations bouddhistes du monde entier. Là, de terrifiantes images des enfers. Plus haut, des représentations de temples. Le tout entouré d’un bric-à-brac de matériaux de construction. Je ne suis pas fâchée que cela s’arrête à l’étage des doigts, surtout que les fenêtres sont trop hautes pour permettre d’admirer la vue. Nous décidons de ne pas explorer les collines situées à l’arrière de l’immense statue, même si les rangées de moines en plâtre mènent forcément à un lieu sacré.
Depuis la terrasse nous avons aperçu un autre Bouddha inachevé. Sur la route qui y conduit, une représentation du rocher d’or est perchée sur une tête de Bouddha dont le visage est enfoui dans la terre (7): étonnamment kitsch, mais pas autant que la longue silhouette en béton allongée sur le dos (8). Il s’agit encore d’un Bouddha, mais il est en construction. L’armature en fer dessine comme des tâches de rousseur sur son visage. Un buisson a poussé sur ses pieds. Deux Birmans y cueillent des fruits. Endormi là, au milieu des mauvaises herbes, il a déjà son habituelle expression de sérénité.
Pour regagner l’endroit où nous attend notre chauffeur, nous traversons un champ parsemé de très nombreux Bouddha assis en position de méditation sous une ombrelle (9).
Encore un an ou deux et ils disparaîtront sous les hautes herbes, ce qui risque bien d’arriver, car il n’y a ici pas âme qui vive.
Nous reprenons le véhicule pour visiter les temples qui se trouvent à l’entrée du site. Pas un chat ici non plus, mais du Bouddha, encore et encore. On les croirait habillés par Mattel tant ils ressemblent à des poupées Barbie dans les tons orange et rose (11) (14) . La fraîcheur de leur peinture contraste avec les champs alentours où d’autres Bouddha en méditation on perdu leur ombrelle et leurs couleurs.
A perte de vue, je ne vois que ces statues (12), mais je rebrousse chemin avant d’avoir une indigestion de Bouddha.
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Vue générale du site bouddhique de Bhodi Tahtaung situé à proximité de la ville de Monywa.
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Entrée de la pagode de Bhodi Tahtaung.
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Deux grands Bouddhas occupent la colline. Celui qui se tient debout s’élève à 129 mètres de hauteur. Côté record mondial, ce Bouddha détient la seconde place juste après celui du Temple du Printemps à Henan, en Chine.
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Le Bouddha couché, quant à lui, s’étire sur 95m de long.
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Au dos de la statue, une porte donne accès au temple situé à l’intérieur du Bouddha.
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Le grand Bouddha couché abrite un temple.
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Le nombre de fenêtres donne une indication sur le nombre d’étages que comporte la statue. A chaque niveau, des expositions et de terrifiantes représentations des enfers.
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Laykyun Setkyar, le second plus haut Bouddha du monde.
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Stupa sur le site de Bhodi Tahtaung.
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Des légions de Bouddhas envahissent les terrains bordant le chemin qui mène à la pagode et aux grandes statues.
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De nombreuses statues couvrent les terrains environnants.
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Sous des toits en tôle ondulée, de nouveaux chapelets de statues en position assise.
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Le regard figé, les statues semblent dévisager les visiteurs.
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Elephants blancs et Bouddhas font bon ménage.
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Disciples ou Bouddhas, toutes ces statues plantées dans un vaste jardin délaissé par le jardinier, invitent à la méditation.