Décembre 2017 – En bordure du Lac Léman – Noël J-12
Nous arrivons à Saint-Légier en fin d’après-midi. L’arbre de Noël, paré de boules et de guirlandes se reflète dans la porte-fenêtre.
Dehors, les sapins frissonnent, tandis que les derniers rayons du soleil s’éclipsent derrière les montagnes.
Dans la pièce, règne une douce chaleur. C’est fou comme l’on se sent à l’abri, dans cette atmosphère ouatée.
Le contraste entre la tiédeur du dedans et le paysage enneigé du dehors y est sans doute pour quelque chose.
Avant que l’obscurité ne tire son voile, nous descendons jusqu’au village. Équipés de chaussures de marche, d’une veste isolante à capuchon, d’un bonnet, d’une écharpe et d’une paire de gants, nous affrontons un air froid qui nous fait regretter l’atmosphère douce du cocon que nous venons de quitter.
Les rues sont désertes. Çà et là, quelques atolls de neige parsèment la chaussée humide. Nous longeons « la route des Deux Villages ».
La pharmacie, à moins que ce soit le Café du Centre, diffuse une lumière dorée. Nous ne croisons personne.
Deux voitures s’arrêtent un instant au carrefour, puis disparaissent dans un léger frôlement de pneus sans faire de bruit. Nous arrivons au Café de la Place illuminé par quelques guirlandes qui serpentent entre les branches de saules têtards. Nous décidons de rebrousser chemin. Une banale soirée à Saint-Légier, en somme.
Noël J-11 – Le village de Blonay et son château
Ce matin, nous nous engageons sur le Sentier des Morts qui conduit au village voisin de Blonay. À chaque enjambée, la neige se tasse sous nos pas, faisant éclater les cristaux de glace.
Le sentier longe le Château de Blonay dont la construction date du XIIe siècle, mais la bâtisse d’origine s’est étendue au cours des siècles. Un petit bijou médiéval dans un écrin enneigé.
A
rrivés à Blonay, nous en profitons pour faire quelques achats.
Au passage, Véro déniche un distributeur typiquement suisse.
On peut s’y approvisionner en tomme, en fondue des alpages, en fondue de chèvre, en raclette et même en saucisson sec.
Le ciel s’assombrit et la pluie s’invite.
Nous nous mettons en quête d’un abri. La boulangerie Yan nous semble un refuge idéal.
Nous profitons de cet interlude pluvieux pour préparer l’excursion du lendemain autour d’un chocolat chaud.
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Comme demain , les prévisions météo nous promettent quelques belles éclaircies, nous projetons une excursion en altitude dont voici le programme:
Départ de la gare de Blonay à bord du train à crémaillère. Arrivée à la station de sports d’hiver « Les Pléiades » (1360 m d’altitude) 53 minutes plus tard. Nous comptons faire le trajet retour à pied.
Noël J-10 – Les Pléiades (1360 m d’altitude)
C
e matin, le soleil pointe timidement ses rayons.
On distingue déjà clairement les montagnes de l’autre côté du Lac Léman. Nous prenons un train qui dès la sortie de la gare de Blonay, enclenche une crémaillère.
Ça grimpe!
Notre destination n’est autre que son terminus « Les Pléiades ». Notre projet consiste à redescendre à pied en empruntant un « sentier raquettes ».
Arrivés au sommet, Véronique s’enquiert auprès de randonneurs de l’état des sentiers. Avec de bonnes chaussures de marche, l’entreprise semble jouable.
Un groupe de skieurs se dirige vers l’unique brasserie de la station. Ils plantent leurs skis et leurs bâtons dans la neige et s’engouffrent dans l’établissement.
À l’intérieur, un brouhaha de conversations couvre le bruit des assiettes et des couverts. Tandis que les gants s’alignent sur les radiateurs, les tablées commentent abondamment leurs exploits.
Véronique, quant à elle, tâte le terrain en faisant un pas de deux. Mal lui en prend, elle s’enfonce carrément jusqu’au-dessus des genoux dans l’épaisse couche de neige.
Pas le moindre appui pour s’en sortir toute seule. La couche doit bien atteindre 80 cm.
Je lui viens en aide, mais je m’y enfonce à mon tour.
Nous finirons par nous dégager en nous prêtant mutuellement main-forte.
Bref, c’est décidé. On y va!