Visite des alentours de Stirling
8h pour le petit déjeuner, c’est un peu tard pour tirer le meilleur parti des transports en commun. Nous programmons les excursions alentour le plus tôt possible et gardons les visites proches du B&B pour les après-midis.
La promenade vers l’Abbaye de Cambushkenneth n’est pas un détour sur la route entre le centre ville et la Wallace Tower. Il faut beaucoup d’imagination pour envisager que se dressait à cet endroit, à partir du XIIe siècle une des plus importantes abbayes d’Écosse.
Seul un campanile est encore debout, car sa hauteur permettait une surveillance de la région.
Pour le reste, les matériaux ont servi à la construction de Mar’s Wark, je l’ai déjà mentionné.
Lorsque deux cercueils ont été découverts au cours de travaux en 1865, la reine Victoria fit ériger à ses frais un tombeau en pierre pour les dépouilles dont on pense qu’elles appartiennent au roi James III et son épouse enterrés dans l’abbaye au XVe siècle.
Pour atteindre le rocher escarpé, au sommet duquel se trouve la tour Wallace, nous empruntons une route de campagne (Ladysneusk road).
Le lieu s’appelle Abbey Craig en référence à la proximité de l’abbaye. Nous trouvons un chemin qui permet de rejoindre un des sentiers de randonnée.
Nous marchons dans un sous-bois avant de déboucher sur un point de vue.
Un coup d’œil suffit pour se rendre compte de l’importance stratégique de la ville de Stirling et du pont sur la rivière Forth. C’est confirmé par une carte du Moyen-Age.
En 1297, des troupes sont envoyées par le roi Edward 1er d’Angleterre pour mater les Écossais à la tête desquels se trouvent un certain William Wallace et son compagnon Moray.
Les deux comparses ont massé des hommes faiblement armés sur Abbey Craig et surveillent les Anglais depuis le point de vue où se dresse aujourd’hui un monument.
À l’époque le pont de Stirling est en bois et ne permet pas la circulation de plus de deux cavaliers côte à côte.
L’idée de Wallace et Moray est de les laisser traverser et de lancer une attaque dans la boucle de la rivière qui ne permet guère de dispersion. Ils se savent en sous-effectif et s’abattent sur leurs adversaires lorsque leur nombre est suffisamment important pour infliger de lourdes pertes mais pas trop non plus, pour être certains d’avoir le dessus.
Ils remportent ainsi une victoire qui fait encore de nos jours la fierté des Écossais.
William Wallace deviendra une figure emblématique de l’histoire d’Écosse. Son combat contre les Anglais sera porté à l’écran en 1995 par Mel Gibson, dans son film Braveheart (voir ci-contre)
Bande annonce
Le film est romancé et contient de nombreuses inexactitudes: dates, événements et personnages n’ont pas été respectés. Le pont de Stirling est absent du récit et de l’écran. La romance entre Wallace et Isabelle de France relève de la fiction. Les armes et les costumes sont anachroniques. Bref! Mel Gibson signe ici une grande épopée qui n’a rien d’historique.
Construction du mémorial,
la Wallace Tower
Au XIXe, un concours d’architecture a mené à la construction d’une tour à la gloire de Wallace dont une statue orne un angle de monument.
L’ascension ne nous tente pas vraiment, d’autant qu’au pied de l’édifice on peut s’initier au tir à l’arc. Eddy s’est pas mal débrouillé. C’est le cœur léger que nous redescendons par un autre chemin avant de prendre un bus pour rentrer.