Dans cette page vous trouverez des infos sur:
- Le château de Fraser
Sixième excursion à partir d’Aberdeen:
Visite de Fraser Castle
Bien que l’office du tourisme nous le déconseille sans voiture personnelle, nous aimerions beaucoup visiter Fraser Castle avant de quitter la région d’Aberdeen.
Dans le bus X20 nous demandons au chauffeur de nous indiquer l’arrêt « monument aux morts » dans le village de Kemnay (voir ci-contre). Aidés par google maps, nous parcourons 3 miles jusqu’à l’entrée du parc.
Pour marcher, sur les routes étroites et dépourvues de bas-côtés, la prudence est de mise, heureusement il y a très peu de circulation et il ne pleut pas.
Le jardin
Après avoir acheté notre ticket, nous poussons la porte du jardin clos en préambule à la visite guidée. Ici les fleurs ne fanent pas, mais se courbent avec grâce.
Les feuilles ne tombent pas, mais se déposent harmonieusement sur des pelouses aux allures de tapis.
Ici tout semble être sorti comme par magie de la terre. Mais cet état sauvage apparent et le fruit du savoir-faire particulier de quelques jardiniers. Et si l’on cultivait sous ce climat écossais des figues, des abricots, du raisin et des pêches, c’est que le mur où sont adossées les serres a été pourvu d’un chauffage à la fin du XVIIIe.
Visite du château
Avant d’admirer la vue depuis la terrasse d’une des tours, nous arpentons une vingtaine de pièces.
Réserves et cuisines au rez-de-chaussée, pièces de réception au premier et appartements privés dans les étages supérieurs.
Tout le mobilier est d’origine. Les lits sont tendus de superbes couvre-lits brodés.
La guide attire notre attention sur deux ouvertures qui sont bien plus que des trous d’aération.
Certains lairds de Fraser s’adonnaient à l’espionnage au point de faire aménager dans leur chambre à coucher, un petit cabinet d’où ils pouvaient écouter les conversations des invités (voir ci-dessous 1,2 et 3).
Depuis une autre cachette, ils avaient aussi la possibilité de les observer.
Mais le plus étonnant, c’est sans doute la minuscule chapelle qui cache une trappe dans le plancher.
En 1560, la célébration du culte catholique fut interdite en Écosse. Ce passage secret sous les tapis permettait au prêtre de s’échapper par les cuisines en cas de danger et atteste d’une liturgie clandestine.
En guise de preuve de la persistance de la foi catholique, on admirera à cet endroit l’objet le plus ancien du château : un rare exemplaire d’un « Agnus Deï » en bois datant du XIVe ou XVe siècle.
Ce château est resté, durant près de 500 ans, dans la même famille. Beaucoup de ses membres ont occupé des carrières militaires.
Notre guide nous parle surtout du destin particulier du capitaine Charles Mackenzie Fraser qui fut blessé au siège de Burgos en 1812. Il perdit une jambe, mais eu la vie sauve grâce à une coquetterie vestimentaire. Afin de maintenir en place son chapeau trop grand, il s’était bandé la tête.
Dans un petit musée, on peut encore voir la balle qui ne lui fut pas fatale, le chapeau troué ainsi que la collection de jambes de bois qu’il possédait pour ses différentes activités. En effet, il s’occupa du domaine et des dépendances jusqu’à son décès en 1871. Il a survécu à 12 de ses 14 enfants.
En quittant les lieux, nous saluons un timide soleil qui veillera sur les 5 km que nous avons à parcourir pour retrouver un bus dans lequel nous serons les seuls passagers.