Le pub « The Ten Bells »
e 1976 à 1988, le pub prit le nom de « The Jack the Ripper ». Depuis 1988, il reprit sa dénommination d’origine « The Ten Bells ». Il est à signaler, que les reporters en herbe sont priés de s’abstenir. En effet, il est strictement défendu de photographier à l’intérieur de l’établissement. Des cartes-postales sont en vente à l’intérieur du pub. Le livre « The Complete Jack the Ripper, de Donald Rumbelow, y est en vente.
Il faut s’imaginer cet endroit en 1888. Les prostituées de Whitechapel passaient d’un pub à l’autre recherchant à rencontrer un client. Mary Kelly qui sera la dernière victime venaient parfois au bar . La nuit de son assassinat elle aurait été vue ici, mais aussi dans d’autres pubs des environs. Au lever du jour du 9 novembre 1888, elle aurait été aperçue devant le pub « Britannia » (Le « Britannia » ainsi que le « The Horn Of Plenty » sont des pubs qui ont disparu de nos jours).
Ces déplacements d’un pub à l’autre semblent avoir été une pratique courante chez les prostituées de Whitechapel. Pour ne pas être « embarquées » par la police, nous l’avons déjà signalé auparavant, les prostituées étaient invitées à « circuler ».
Le meurtrier de Whitechapel va faire monter la tension. La violence des crimes semble monter crescendo, pour atteindre son point culminant avec la cinquième victime.
Ci-contre: Le pub The Ten Bells
Le double meurtre du 30 septembre 1888
Certaines images qui suivent peuvent choquer.
e 30 septembre 1888, Louis Diemschutz, un commerçant quitte son magasin après avoir travaillé tard.
Il est 1h du matin et, dans l’obscurité, il aperçoit une ombre allongée dans la cour d’entrée du Club, la Dutsfield’s Yard. Il craque une allumette et se rend compte qu’il s’agit du corps d’une femme. Quelques minutes plus tard, le policier Henry Lamb arrivera sur les lieux avec un collègue.
La victime ne semblait pas s’être battue avec son agresseur. Elle était morte peu de temps avant. Le cou avait été tranché d’un côté à l’autre.
Le docteur Phillips, médecin de la police, arriva rapidement. Il estima que l’heure de la mort se situait entre 00h36 et 00h56… La police fouilla l’endroit mais ne trouva aucun indice.
Ci-dessus une photo d’Elizabeth Stride prise en 1872. La seconde photo représente le portrait mortuaire d’Elizabeth Stride, surnommée « Long Liz » (elle était âgée de 44 ans).
andis que les policiers poursuivaient leurs investigations, un autre corps de femme fut découvert à quelques centaines de mètres de là, dans Mitre Square.
A 1h30 du matin une ronde de police y était passée. Tout y était calme. A cet endroit, la fréquence des rondes de nuit était de 15 minutes. Il était donc 1h45 lorsque l’agent de police Watkins retourna à Mitre Square. Mais cette fois c’était pour y découvrir le corps mutilé d’une femme: gorge tranchée, entrailles à l’air.
A gauche, la photo mortuaire de Catherine Eddowes, la quatrième victime.
A droite, j’ai reporté sur un mannequin les différentes mutilations infligées au visage de Catherine Eddowes
Pour plus de détails voir la reconstruction réalisée en silicone par « Tony Webb Creative Services »
https://www.flickr.com/photos/bfphotographyyy/4714200900/in/faves-35420235@N04/>
Les policiers ne comprirent pas comment l’agresseur avait pu opérer son crime en toute tranquilité et aussi rapidement. Beaucoup d’agents patrouillaient à ce moment dans les environs à cause du premier corps découvert à peine quelques minutes auparavant. En plus, un agent de police à la retraite devenu veilleur de nuit occupait une maison de Mitre Square et il n’avait rien entendu. En plus de l’agent Watkins , un autre policier, dont la ronde incluait une partie de Mitre Square, était passé vers 1h42 et n’avait rien vu ni entendu.
Donc tout ce serait passé entre 1h42 et 1h45… C’est à dire qu’en moins de trois minutes, l’assassin s’était approché de sa victime sur la place, l’avait étranglée, égorgée, éventrée … les intestins avaient été placés sur son épaule droite, certains organes avaient été prélevés et son visage avait été affreusement mutilé…
Cela paraît complètement impossible…à moins que…
Chose étrange, …aucunes des victimes semblaient avoir lutté contre son agresseur.
Vers 2h55 du matin, le policier Alfred Long trouva un morceau de tablier de femme ensanglanté dans l’entrée d’un bâtiment de Goulston Street..
Le tueur avait été capable de tuer deux femmes en très peu de temps, en se livrant à de véritables opérations chirurgicales sur la seconde victime. Il avait encore prit le risque et le temps d’écrire sur un mur, sans être vu par un policier ou un passant, alors que le quartier était en état d’alerte.
Personne n’avait rien vu…
Personne n’avait rien entendu…
Personne n’avait rien entendu…