ne garnison kurde occupant un fortin au sommet de la colline serait à l’origine du vocable : Hosn al-Akrad (château des Kurdes), devenu Krak. Le Krak des chevaliers est la plus célèbre et la mieux conservée des forteresses franques en Syrie. Ce sont les Hospitaliers de Saint-Jean, un ordre religieux-militaire, qui vont en faire une place forte imprenable, ne cessant de l’agrandir. En 1188 Saladin assiège le Krak un seul jour et se retire. Pourtant le 24 mars 1271, la place tombera aux mains du Sultan mamelouk Baybars grâce à un subterfuge. Ce dernier fabriqua un faux ordre du Grand Maître des Hospitaliers leur ordonnant de se rendre… Les Hospitaliers réduits à 300 eurent la vie sauve.
Le krak couvre une superficie de trois hectares. Il comprend deux places fortes, treize grandes tours, de nombreuses salles, magasins, citernes, écuries, … Un aqueduc alimentait en eau le berqil, réservoir qui servait à la fois de défense et d’abreuvoir pour les animaux. Pour les hommes, l’autonomie en eau était assurée par des puits et des citernes. Construit sur un plateau qui s’élève à 500 mètres de hauteur, le krak des chevaliers domine la plaine d’El Boukeira et contrôle la trouée d’Homs. A l’apogée du château, plus de 2000 hommes s’entassaient dans les différents niveaux.