Le Ramesseum.
Le Ramesseum fut édifié à la gloire de Ramsès II… Il s’agit d’un large complexe d’environ 6 hectares qui comprend outre le temple proprement dit, des voies processionnelles, des chapelles, les appartements d’un palais royal, mais aussi des dépendances construites en brique crue (ateliers, cuisines, boulangeries, officines, magasins, offices administratifs et un tribunal).
Statue de Ramsès II exposée dans la salle 4 du British Museum.
Elle est aussi connue sous le nom « Le jeune Memnon ».
L’égyptologie du XIXe siècle relevait davantage de la chasse aux antiquités que de l’étude de la civilisation égyptienne proprement dite.
C’est ainsi qu’au Caire, le consul britannique Henry Salt finance des explorations archéologiques en Egypte et revend les objets en faisant des profits apréciables. Le plus souvent, les antiquités exhumées sont vendues aux musées européens ou finissent dans des collections privées.
De son côté, le consul de France en poste au Caire, opère de la même manière.
Sur le terrain, les « archéologues aventuriers » font preuve de peu de scrupules quant aux moyens utilisés et la concurence est acharnée.
C’est dans ce contexte que Henry Salt charge « l’archéologue-aventurier » Giovanni Battista Belzoni de s’emparer du buste du Grand Ramsès qui gît sur le sol dans le Ramesseum. Belzoni s’acquittera, non sans difficultés, de sa mission en 1816.
Personnage haut en couleur qui n’hésitait pas à s’afficher dans des tenues orientales, Giovanni Battista Belzoni, explora l’Egypte et plus particulièrement la Vallée des Rois.
Il est sans nul doute une personnalité très controversée. Si certains le considèrent comme un pilleur d’art égyptien, d’autres voient en lui un des découvreurs les plus importants dans l’histoire de l’archéologie égyptienne.
Ci-dessus: -Le Grand Belzoni.
A droite: -Dans son livre « Voyages en Egypte et en Nubie » Belzoni rédige un compte rendu fascinant relatant les péripéties qui entourèrent cette folle entreprise.
Carte de visite: Le grand Belzoni
Giovanni Battista Belzoni aussi appelé « Le Grand Belzoni » (il mesurait plus de 2 mètres) eut une vie bien remplie. Pour échapper à l’incorporation obligatoire dans l’armée française, il fuit à travers l’Europe et échoue à Londres en 1803. Sa grande taille le conduit à accepter le rôle de Monsieur Muscles dans le spectacle du cirque Atley. Il se fera appelé « Le Samson de Patagonie ».
Passionné de mécanique il met au point une pompe hydraulique. Il se rend au Caire pour offrir son invention au Pacha en espérant la commercialiser. Mais le projet tombe à l’eau (si j’ose dire).
C’est alors que commence sa collaboration avec Henry Salt, consul britannique en poste en Egypte. Outre la récupération du buste de 7 tonnes de Ramsès II, Belzoni possède bien d’autres exploits à son actif, comme la découverte du tombeau de Séthi 1er et le désensablement de l’entrée du grand temple de Ramsès II à Abu Simbel. Il sera aussi le premier à explorer en profondeur la pyramide de Kefren et a en faire les plans. Son intérêt pour le dessin va l’amener à réaliser de nombreuses planches illustrées . Ses dessins constituent aujourd’hui un témoignage capital pour la restauration de certains sites