La maison de l’Éphèbe – La maison du cryptoportique – La maison du fruitier
Le thème des amours de Vénus et Mars est souvent reproduit sur les murs des demeures pompéiennes. La fresque (1) avec son détail (2) se trouve dans le jardin de la Maison de l’Éphèbe. Plusieurs interprétations du même sujet (3) peuvent être vues au Musée archéologique de Naples. On identifie aisément Mars, à son bouclier, son casque et son épée qui ne le quittent jamais.
out porte à croire que la maison appartenait à un marchand de vin, dont le nom Publius Cornelius Tages » fut retrouvé sur des amphores à l’intérieur de la demeure.
L’habitation s’articule autour du jardin dans lequel on distingue un petit autel dédié au culte domestique décoré d’une grande peinture de Mars et Vénus (voir ci-contre)
Agrandissement de la fresque ci-dessous (décor de la chambre)
A l’origine, le jardin accueillait plusieurs statues. Certaines ont été entreposées dans des pièces qui ne sont pas accessibles aux visiteurs. Le buste présenté ici à gauche est exposé au Musée archéologique de Naples.
Montage photographique – juxtaposition de 2 clichés
u cours de plus de trois siècles cette maison connut de nombreuses modifications, englobant parfois d’autres habitations accolées.
Les changements de propriétaires engendrèrent également des ouvertures ou des fermetures de passages entre les différents niveaux de la demeure.
La vidéo ci-dessous à gauche, montre bien ce dédale de pièces et de couloirs qui s’articulent sur plusieurs niveaux et plonge dans le portique souterrain qui reçoit des flux de lumière grâce aux ouvertures prévues dans la voûte.
Ci-dessus, les réserves préservées dans des amphores – Montage photographique – juxtaposition de 2 clichés
a maison du fruitier ou du verger tire son appellation des fresques ayant pour objet la nature et les arbres fruitiers en particulier. Cette décoration verdoyante prolonge en quelque sorte les espaces de verdures initiés par le jardin, jusque dans les zones d’habitation. Deux cubiculums (pièces assignées au repos) accueillent ainsi sur leurs murs de superbes
représentations d’arbres et d’arbustes qui invitent ça et là sur leurs branches des oiseaux. On y reconnaît ainsi bon nombre d’arbres fruitiers tels que: des poiriers, des figuiers, des cerisiers, des pruniers, des grenadiers, des citronniers,…
On retrouve, bien entendu la structure habituelle des maisons romaines (atrium, tablium, jardin avec son péristyle). Un superbe cartibulum en marbre blanc est toujours présent.
Sur la fresque ci-dessous, un oiseau (1) observe un serpent (3) qui grimpe dans un figuier (2). Tout cela n’a rien d’inquiétant. Dans la culture romaine, le serpent est un augure de prospérité pour toute la maisonnée.
Il faut donc y regarder de plus près, car ce beau décor champêtre cache bien des secrets. Le syncrétisme à la romaine se remarque également sur les murs. Encadrés dans cette belle nature, on reconnaît soudain des attitudes et des symboles… Un petit sentiment de « déjà vu ». Dans les encadrés A et B , bien que les scènes soient très effacées, elles portent en elles une influence égyptienne. L’attitude du personnage B accroupi devant une table d’offrandes ne laisse quasi aucun doute. Mais pour en être tout à fait certain, tournons-nous vers le bovidé D.
Un taureau Apis ou la déesse Hathor? Ne tranchons pas, mais remarquons le disque solaire entre les cornes et le pendentif autour du cou qui se termine par la clé de vie Ankh des Égyptiens.
La décoration de la maison du fruitier fait également une place au culte de Dionysos. C’est ainsi que masques de théâtre C et instruments de musique viennent compléter la composition.
Resources:
- POMPÉI – L’antiquité retrouvée – Jean-Marc Irollo – Éditions Place des Victoires – 2014
Adapté de Pompéi, la vita ritrovata – Magnus Edizioni
- Commentaires explicatifs accompagnant les collections exposées du Musée Archéologique de Naples
- Mémoire de maîtrise 2 – sur les graffitis : graffitis érotiques, tavernes, lupanars, auberges. – Rédigé par Geneviève Moreau Bucherie
- Guide aux fouilles de Pompéi – Brochure éditée par le site officiel du Parc Archéologique de Pompéi –
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Adapté de Pompéi, la vita ritrovata – Magnus Edizioni
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