Intrigué par notre véhicule, un chacal s’immobilise au milieu de la piste. Nous coupons le moteur et nous consultons le guide de la faune qui nous a été remis à l’entrée du Parc d’Étosha. Il semble que nous sommes en présence d’un chacal à dos noir, aussi appelé « chacal à chabraque ». Si l’animal paraît étonné, il se montre néanmoins peu farouche.
L’animal finit par quitter la piste. Nous le suivons du regard durant de longs moments.
Nous le voyons trotter, puis soudainement s’arrêter.
Il vient de croiser un springbok qui broute paisiblement une petite touffe d’herbe. Profitant de l’aubaine, le chacal, ne peut s’empêcher de taquiner ce nouveau compagnon de jeu, en lui mordillant une patte postérieure. Agacée, l’antilope ne se laisse pas faire et met en fuite l’importun.
Dépité, sans doute, le canidé s’éloigne, puis disparaît à la recherche de nouvelles aventures.
Nous remettons le contact et prenons la direction d’un point d’eau.
Les points d’eau sont des lieux privilégiers pour observer la faune. Il suffit, pour s’en convaincre, de suivre le mouvement des animaux qui s’y dirigent. Certaines espèces s’y rendent en groupes, d’autres en bandes ou en familles, … d’autres encore, y vont seuls.
Un gnou traverse nonchalamment le paysage. Il nous crédite d’un regard en coin tout en mastiquant sa mixture herbeuse. À l’arrière-plan un groupe de girafes quitte le point d’eau en se dandinant comme des danseuses des Folies Bergères.
La girafe prend beaucoup de précautions avant de se désaltérer car sa morphologie l’oblige à adopter une position peu confortable qui la rend très vulnérable en cas d’attaque d’un prédateur.