Départ de Bhamo vers Katha
e matin nous nous levons à 6 heures et nous empaquetons nos affaires. La veille, nous avions fait un petit tour du côté de l’embarcadère pour voir l’allure du speedboat dans lequel nous allions effectuer le trajet.
Une première interrogation nous tenaille l’esprit :
Comment allons-nous transporter nos deux bagages à bord?
Ils pèsent chacun quinze kilos. Les Birmans circulent sans hésitation sur une planche-passerelle qui surplombe l’eau… Mais nous ?
Six à sept mètres de pente à parcourir sur du bois humide. Il s’agit de jouer les funambules sans filet. Le poids des sacs peut à tout moment nous faire perdre l’équilibre.
Le bateau que nous avions prévu de prendre, ne part pas, car il fait trop mauvais. C’est un beau jour de mousson quoi! « It’s raining cats and dogs! » Mais nous suivons les quelques Birmans qui avaient les mêmes projets que nous.
On se retrouve donc en moins de temps qu’il faut pour le dire, dans une pirogue à moteur. Des dockers se sont chargés pour quelques Kyats de monter nos sacs à bord. Allez, en route vers de nouvelles aventures..
ça va mouiller !
On se retrouve donc en moins de temps qu’il faut pour le dire, dans une pirogue à moteur. Des dockers se sont chargés pour quelques Kyats de monter nos sacs à bord. Allez, en route vers de nouvelles aventures..
Comme souvent au Myanmar, il faut improviser. Mais tout s’arrange quand même… car, ici, c’est la débrouille et on trouve toujours une solution parce que le sourire est toujours du voyage.
A l’intérieur du bateau…
Les banquettes métalliques s’alignent de part et d’autre d’une allée centrale déjà encombrée de sacs et de ballots de marchandises.
Les femmes, le visage barbouillé au tanaka, nous lancent des sourires. Certaines se refont le chignon.
La pluie ne cesse de tomber. Les bâches claquent au vent. Tout s’imbibe d’humidité. Une vieille dame s’est accroupie sur la banquette, la tête enfouie entre les bras pour trouver le sommeil. Le ronron du moteur cadence notre progression. L’eau ruisselle de partout.
Les passagers ouvrent leurs parapluies pour se protéger. Une odeur de tabac envahit l’espace.
En chemin, nous faisons quelques haltes pour permettre aux passagers d’embarquer ou de débarquer. Quelques marchands bravent les intempéries et abordent le bateau pour vendre leurs produits.
Les passagers ouvrent leurs parapluies pour se protéger. Une odeur de tabac envahit l’espace.
Tandis que certains passagers préfèrent s’endormir à l’abri d’un parapluie, insensibles à toute l’agitation qui les entoure.
Arrivée et débarquement à Katha
otre arrivée à Katha est attendue.
Je devrais dire : « l’arrivée du bateau est attendue. »
A l’endroit du débarquement règne une activité fébrile: calèches, motos, trishaws, chinese-buffalo transformés en transport pour passagers et bagages s’aglutinent devant les bateaux amarrés, ne laissant qu’un étroit passage pour les voyageurs.
Et puis, il y a ceux qui observent le spectacle, à l’abri de la pluie et celles qui regardent cela, le parapluie sur la tête..
Nous nous enquerrons d’une chambre d’hôtel. La liste n’est pas longue.
Katha porte bien son nom! On imaginait bien ne pas y trouver un hôtel jumelé avec le « Old Cataract Hotel » d’Assouan, mais l’hébergement est vraiment très rudimentaire, à faire pâlir un Spartiate.
Enfin, cela ira, du moment qu’il ne pleuve pas dans la chambre.
Je vous laisse découvrir notre piaule. C’est la plus grande de l’hôtel. La moustiquaire n’est pas fournie, c’est la nôtre. Par contre le poster « romantique » punaisé sur le mur fait partie de la décoration d’origine.
Nous déballons sans plus attendre nos vêtements que nous avions pris soin d’emballer dans des plastiques pour les préserver de la pluie. Mais, il faut vraiment tout aérer, car l’air contient tellement d’humidité en cette saison, que les cotonnades moisiraient. Nous passons donc tous nos habits sous la brise du « ventilo ».
Soudain, une voix nasillarde déchire le silence de la rue.
Une charrette publicitaire tirée par un cheval blanc diffuse en continu, un message amplifié par un énorme haut-parleur.
Sans plus attendre, nous nous lançons à la découverte de Katha.
Une charrette publicitaire tirée par un cheval blanc diffuse en continu, un message amplifié par un énorme haut-parleur.
Sans plus attendre, nous nous lançons à la découverte de Katha.
