Par les rues du centre historique, nous nous dirigeons vers un autre haut lieu du tourisme, le « Ponte Vecchio » érigé en 1345. Dès la Renaissance, les bijoutiers et les joailliers s’y installèrent.

La tradition perdure aujourd’hui. Le pont est toujours habillé de ses boutiques qui abritent principalement des bijouteries.

L’excitation y est perceptible. Certains visiteurs s’y pressent pour faire une photo ou pour profiter de la vue du pont. Attirés par l’or, des essaims de touristes butinent d’une vitrine de bijouterie à l’autre.

Les ponts bâtis étaient très courants dans l’Europe du Moyen Âge.
Lieu de passage obligé pour se rendre d’une rive à l’autre, le pont ne manquait pas d’y attirer des commerçants. Certains ponts devinrent ainsi de véritables artères commerçantes.
Par ailleurs, avoir son habitation sur les ponts, permettait de se soustraire à l’impôt du sol (le cens) ainsi qu’aux taxes de transit de marchandises.

Ci-contre: maquette d’un pont bâti qui enjambait la Tamise au Moyen Âge. London City Museum

Par « Signoria » il faut entendre « Gouvernement de la République florentine ». La Piazza della Signoria représente donc le centre de la vie citoyenne et politique de la ville.

Cet espace public fut le théâtre de grands rassemblements. Il fut le lieu d’activités festives, de compétitions sportives mais aussi d’exécutions capitales.

Mais revenons à son origine.

La République florentine voit le jour au XIIème siècle à la suite d’une révolte populaire. Riche ville commerçante, Florence s’organise. Les corporations, toute puissantes désignent dorénavant leurs représentants (les Prieurs).

Au début du XIV siècle la Cité-État fait ériger un palais (Palazzo Vecchio) qui deviendra le siège de l’autorité communale.
Ce palais aux allures de fortin est affublé d’une tour dans laquelle se trouvait le tocsin. L’édifice connut de nombreuses transformations au cours des siècles (agrandissements, réaménagement de la décoration intérieure, etc)

De nombreuses statues ornent la piazza

La plus célèbre se dresse au pied du Palais Vecchio. Avec ses plus de quatre mètres de hauteur, le David de Michel Ange domine la foule qui se presse tout autour. Il s’agit d’une copie, l’original se trouve aujourd’hui dans la Galerie de l’Académie de Florence où il est exposé, à l’abri des intempéries. La statue devait symboliser la détermination de la jeune république à s’opposer à toute forme de tyrannie.

Pour la petite histoire, il faut savoir que le bloc de marbre blanc qui servit à réaliser la statue du David avait mauvaise réputation parmi les sculpteurs florentins. Le bloc de marbre de Carrare resta stocké durant des années. Plusieurs sculpteurs s’y mesurèrent, mais tous renoncèrent à le tailler.

Le bloc de 5,50 mètres de haut était très étroit et présentait un défaut (une brèche dans la pierre) qu’il fallait nécessairement contourner.
Le génie de Michel Ange fut d’exploiter la brèche pour évider l’espace entre le bras droit et le tronc de la statue.

Ci-dessus: L’enlèvement des Sabines »
par Giambologna

Exécution du moine dominicain intégriste Savonarole et de ses disciples sur la Piazza della Signoria, le 23 mai 1498. Auteur anonyme. À droite, on distingue la Loggia. À gauche, on aperçoit partiellement la Cathédrale Santa Maria del Fiore.