L’amphithéâtre, la grande palestre, Maison de Vénus dans une coquille, Maison d’Octavius Quartio
L’amphithéâtre de Pompéi est considéré comme le plus ancien de l’Empire romain. A l’origine le nom utilisé pour désigner ce genre d’édifice était « spectacula ». Celui-ci pouvait accueillir jusqu’à 20 000 spectateurs, ce qui permettait aux habitants des villes voisines de se déplacer pour assister aux spectacles.
n a retrouvé sur les murs de la ville de Pompéi des annonces pour des spectacles (voir ci-dessous) qui se seraient déroulés dans l’amphithéâtre.
Quelques-unes étaient affichées sur la façade de la maison de Trebio Valente Quartier III – N°1) dont l’entrée se trouve sur la rue de l’Abondance, à proximité de la Caupona de Sotericus (Quartier I – N°14).
Le programme des jeux pouvait varier en fonction des commanditaires. Mais le plus souvent, il s’articulait comme suit: En matinée, on pouvait assister à des chasses, c’est-à-dire des combats qui opposent des humains et des animaux (ours, sangliers, fauves, …) – Vers midi: les lutteurs et les pugilistes entraient en piste. On pouvait également assister à des épreuves athlétiques. C’était souvent dans cette tranche horaire que l’on profitait des jeux pour exécuter les condamnés à mort. L’après-midi était réservé au clou du spectacle: les combats de gladiateurs.
Les gladiateurs, par contre, étaient rarement achevés (contrairement à ce que l’on voit dans les films « peplums »). Ce sont des professionnels du combat. Il fallait donc de longues heures d’entraînements pour former un bon gladiateur. Le laniste (propriétaire d’une école de gladiateurs) n’était pas prêt à sacrifier ses investissements pour satisfaire un public un peu trop excité, sauf si le commanditaire des jeux décidait de débourser une forte somme pour dédommager la mise à mort du vaincu. On pense donc que les issues fatales et volontaires chez les gladiateurs étaient bien plus rares que l’on n’ait imaginées. On comptait dans leurs rangs beaucoup d’esclaves. Mais quelques hommes libres pouvaient être attirés par les honneurs qui accompagnaient ce genre de « profession ». Ces derniers signaient alors un contrat pour un nombre déterminé de combats. Certains gladiateurs devenaient de véritables héros. Adulés par le peuple, ils connaissaient alors richesse et félicité.
Sur la fresque ci-contre, exposée au Musée archéologique de Naples, on distingue: au centre, l’amphithéâtre avec le velum protégeant les spectateurs du soleil et à droite, la grande palestre avec une piscine en son milieu.
La scène qui est représentée sur la fresque remonte au règne de l’Empereur Néron.
En l’an 59, une bagarre sanglante éclata dans les gradins entre les Pompéiens et les habitants de Nocera. Les échauffourées se poursuivirent hors des murs de l’amphithéâtre et causèrent plusieurs morts et blessés.
A la suite de cet incident, les deux organisateurs et les meneurs furent condamnés à l’exil et les jeux furent interdits dans la ville durant plusieurs années sur ordre de l’Empereur Néron.
En l’an 59, une bagarre sanglante éclata dans les gradins entre les Pompéiens et les habitants de Nocera. Les échauffourées se poursuivirent hors des murs de l’amphithéâtre et causèrent plusieurs morts et blessés.
C’était l’endroit où les hommes s’adonnaient au sport et aux exercices physiques. C’était également un lieu de détente et d’échanges d’idées. Ici, on se préparait à devenir un citoyen accompli. La devise « Un esprit sain dans un corps sain » était mise en pratique au quotidien.
Montage photographique: les personnages intégrés dans les vues de la grande palestre de Pompéi sont des figurants présentant une reconstitution d’activités sportives pratiquées à l’époque romaine (Arles – France)
Objets découverts à Pompéi et exposés au Musée archéologique de Naples
Ci-contre à gauche: un pugiliste (mosaïque découverte dans la région du Vésuve)
Ci-contre, à droite: Les archéologues découvrirent deux coupes aux côtés d’un corps, dans l’enceinte de la grande palestre. Ces coupes, à l’analyse des motifs qui y figurent, étaient, probablement destinées au culte d’Isis. On sait, par ailleurs, que la maison d’Octavius Quartio qui est située à proximité de la grande palestre, servait occasionnellement de lieu de réunion aux adeptes du culte de cette divinité égyptienne.
Sur l’une des coupes on peut reconnaître la déesse coiffée de la couronne d’Hathor. Dans la partie inférieure de l’objet on distingue une représentation de la divinité crocodile, Sobek.
Objets découverts à Pompéi et exposés au Musée archéologique de Naples
Ci-contre à gauche: un pugiliste (mosaïque découverte dans la région du Vésuve)
Ci-contre, à droite: Les archéologues découvrirent deux coupes aux côtés d’un corps, dans l’enceinte de la grande palestre. Ces coupes, à l’analyse des motifs qui y figurent, étaient, probablement destinées au culte d’Isis. On sait, par ailleurs, que la maison d’Octavius Quartio qui est située à proximité de la grande palestre, servait occasionnellement de lieu de réunion aux adeptes du culte de cette divinité égyptienne.
Sur l’une des coupes on peut reconnaître la déesse coiffée de la couronne d’Hathor. Dans la partie inférieure de l’objet on distingue une représentation de la divinité crocodile, Sobek.
La maison tire son nom d’une magnifique fresque qui décore le mur du fond du péristyle. Trois panneaux se partagent le mur. La partie centrale, la plus grande, présente Vénus, déesse tutélaire de Pompéi dans son plus simple appareil. Étendue dans une coquille, elle est entourée par deux Amours. Une fontaine dans laquelle s’abreuvent des oiseaux occupe le panneau de droite. Le panneau de gauche représente une statue de Mars armé d’une lance et d’un bouclier, debout sur son socle. Les sujets des deux panneaux externes évoluent dans un cadre luxuriant constitué de plantes et d’animaux exotiques.
Détail de la Vénus au coquillage: Vénus porte un diadème en or dans les cheveux, des boucles d’oreilles, des bijoux au cou, aux poignets et aux chevilles.
Dans cette demeure qui a connu plusieurs transformations, les derniers propriétaires ont donné au jardin et au péristyle une place prépondérante. Toutes les pièces d’habitation se distribuent autour de cet espace de verdure.
ous sommes dans une demeure de nantis. Ici encore, un espace important est réservé au jardin. Ce dernier est agrémenté d’un écoulement d’eau qui circule dans deux petits canaux perpendiculaires. Plusieurs statuettes disposées sur les bords font référence à l’Egypte. Un soin tout particulier a été apporté pour reconstituer le plus fidèlement possible l’aménagement des plantations. Grâce à des échantillons de terres, de pigments, de graines et d’herbes carbonisées, on est capable de reproduire les jardins dans leur aspect d’origine.
On distingue ainsi de nombreuses essences: des cyprès, des iris, des rosiers, des oliviers, des cerisiers, des grenadiers, des amandiers et bien d’autres arbres fruitiers encore.
Au bout du petit canal, une niche imite une grotte décorée de part et d’autre de fresques qui reprennent des sujets mythologiques. La fresque de gauche représente Narcisse au printemps, se mirant dans l’eau de la rivière. La fresque de droite, quant à elle, illustre les amours tragiques de Pyrame et Thisbé. On y voit le suicide de Pyrame.
Resources:
- POMPÉI – L’antiquité retrouvée – Jean-Marc Irollo – Éditions Place des Victoires – 2014
Adapté de Pompéi, la vita ritrovata – Magnus Edizioni
- Commentaires explicatifs accompagnant les collections exposées du Musée Archéologique de Naples
- Mémoire de maîtrise 2 – sur les graffitis : graffitis érotiques, tavernes, lupanars, auberges. – Rédigé par Geneviève Moreau Bucherie
- Guide aux fouilles de Pompéi – Brochure éditée par le site officiel du Parc Archéologique de Pompéi –
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Adapté de Pompéi, la vita ritrovata – Magnus Edizioni
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