n avion, c’est 2 heures, avec le bus, il faut compter 19 heures et 30 heures en empruntant le chemin de fer.
C’est décidé, nous prenons le train !
Tout à mon enthousiasme de déposer mes pas dans ceux d’Hercule Poirot, j’ai omis d’utiliser mes petites cellules grises pour vérifier l’heure d’arrivée à destination.
J’ai la tête ailleurs car nous traversons le Bosphore, pour rejoindre la gare HAYDARPASA , sur la rive asiatique .
Le « vapur » nous dépose devant les escaliers de l’édifice qui, malheureusement, sera endommagé par un incendie en 2010.
Nous déposons les bagages à la consigne automatique et décidons de prendre une collation au bord de l’eau, juste à côté d’un petit joyau architectural : le bâtiment destiné aux passagers du ferry.
La gare Haydarpasa qui dessert les destinations de la Turquie orientale
Quelle bonne idée d’avoir ouvert ce charmant snack au raz de l’eau. (voir ci-dessus)
Cela donne à Eddy une envie de lait battu. Il se lance dans une commande en turc. Cela se dit Ayran. Mais le serveur comprend Iran et lui répond du tac au tac : « no ! Turkish ». Premier fou rire étouffé de la journée.
Les marchés regorgent de fruits appétissants et avant d’embarquer je fais le plein de cerises et de noisettes. Ces provisions s’avéreront très utiles, car il n’y a pas de service restaurant à bord. C’est du moins l’info que nous obtenons peu avant le départ. En quatrième vitesse, nous achetons des biscuits et de l’eau.
e wagon-lit accuse un certain âge, mais il reste confortable : évier, serviettes de toilette, savon, vestiaire après s’être débarbouillés, nous dînons de quelques cerises et quelques noisettes avant de déplier les couchettes dans lesquelles une bonne literie nous attend.
C’est à peine si j’ouvre l’œil, lorsqu’Eddy annonce Ankara à 6h du matin.
Vers 8h, nous longeons une route et je prends quelques repères avec les panneaux routiers.
Une rapide vérification des billets me confirme que nous arriverons à destination à 2h du matin demain et non à 2h de l’après-midi aujourd’hui.
Toute une journée s’écoule ainsi paisiblement au rythme des repas.
Petit-dej : cerises
Lunch : biscuits
Tea time : un œuf dur (acheté en hâte à l’escale de KAYSERI)
Dîner : biscuits en entrée et noisettes en plat de résistance.
Heureusement, à notre arrivée en gare de MALATYA, un agréable troquet en plein air accueille les voyageurs fatigués.
Tout en me servant le thé, le patron répond à ma question par des gestes. Oui, il y a des hôtels pas très loin, mais c’est compliqué.
Ce serait plus simple d’attendre l’aube dans la gare.
Nous ne sommes pas les seuls à terminer notre nuit ici.
Eddy me réveille à 6h15. Le troquet est déjà ouvert et les « tuvalet » sont à la turque mais très propres.
Eddy me réveille à 6h15. Le troquet est déjà ouvert et les « tuvalet » sont à la turque mais très propres.
En ville nous dégotons sans peine une agence de voyage qui peut organiser sur le champ une excursion au Nemrut Dag(*).
Notre équipée se compose de 2 Suisses, 2 Italiens, 2 Taiwanais et 3 Turcs.
Le minibus emprunte une route que Kemal, qui nous a vendu notre package, a parfaitement décrite : like a snake. Il a oublié de préciser que les paysages arides sont magnifiques.
(*) On trouve plusieurs orthographes du site :
Nemrut Dagh – Nemrut Dag – Nemrut Daği
Nemrud Dagh – Nemrud Daği
Nemrud Dagh – Nemrud Daği
La route de Malatya à Nemrut… « Like a snake »
Le train en Turquie, peu de monde s’y essaye, mais j’aurais dû plutôt que je prendre comme tout le monde le bus.
Quant à Nemrud Dagh, je n’y étais pas allé (ce n’est pas l’envie qui manquait), car nous étions trop tôt en saison et l’on m’avait déconseillé. Il y avait encore trop de neige a priori.
Bref, il va bien me falloir y aller un jour, merci pour la piqûre de rappel 🙂
Les bus, comme tu le sais, sont bien organisés en Turquie, tandis que les trains restent très lents. Ce merveilleux pays est donc bien desservi et il n’attend que nos fréquentes visites.
Si tu y retournes un jour, il y a une piste à explorer. Certains de nos compagnons nous ont abandonnés pour emprunter, avec leur bagage, un chemin qui descendait de l’autre côté de la montagne.